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Coronavirus et vocation sacerdotale : un triple enseignement
En ce temps de Noël et de crise sanitaire, permettez-moi de vous offrir quatre cadeaux trouvés au Séminaire.
Premier cadeau : la charité concrète. Deux tiers des séminaristes de Paris avaient été touchés par le coronavirus en mars dernier. Le Séminaire ne compte plus aucun malade depuis septembre, mais nous l’avons constaté : quand beaucoup sont affectés, la communauté grandit dans l’attention fraternelle. La charité effective (les actes concrets) se révèle primordiale. Elle nourrit, élève, purifie, transfigure la charité affective (les sentiments). Elle est là, évidente et chaleureuse, simple et joyeuse. Belle leçon de vie pour de futurs pasteurs, qui seront chargés de préparer leur communauté à l’accueil des pauvres, à l’attention aux personnes âgées, à l’accompagnement des malades…
Deuxième cadeau : l’humilité. Eh bien non ! L’homme ne peut pas tout maîtriser. L’humilité d’un séminariste ou d’un prêtre ne consiste pas à se dénigrer soi-même ou à avoir peur de tous les dangers : ni désespoir ni pusillanimité. L’humilité voit loin et grand, mais elle reconnaît que Dieu veut accomplir avec nous et en nous des merveilles alors que nous sommes pauvres et petits. Et c’est précisément pour cela que Dieu nous a appelés, afin de faire éclater sa miséricorde.
Troisième cadeau : la place retrouvée de la prière pour demander la guérison. Oui, nous avons le droit et le devoir de demander à Dieu la guérison des malades. Bien sûr, il arrive que la prière ne soit pas exaucée comme nous le désirons. Mais la demande confiante demeure une vraie porte d’entrée dans la vie de prière. Celui qui est appelé au sacerdoce croit que Jésus peut et veut sauver tous les hommes. Et il ne cesse de le lui demander.
Quatrième cadeau : l’inventivité pastorale. Cette pandémie est pour nous un vrai défi. Comment tirer parti des contraintes inévitables pour continuer d’annoncer l’Évangile à nos contemporains au lieu de s’endormir dans le « on ne peut rien faire » ? L’Esprit Saint peut susciter tellement de choses plus nouvelles encore pour rassembler les brebis perdues !
Qu’il nous guide en 2021 !
Les responsables du Service des Vocations jeunes hommes de Paris
Père Cyril Gordien |
Père Cyril Gordien |
Père Cyril Gordien |
Agenda
Samedi 30 janvier 2021 à 10h30 :
5 nouveaux lecteurs et acolytes sont institués à Saint-Germain l’Auxerrois.
Samedi 29 mai 2021 à 10h30 :
institutions d’autres lecteurs et acolytes à Saint-Germain l’Auxerrois
Samedi 26 juin 2021 à 9h30 :
ordinations sacerdotales à Saint-Sulpice
Actualités
Equipes de discernement jeunes hommes, week-ends de discernement et retraites
Chaque jeudi durant le temps scolaire, la messe de 12h15 à St Germain-l’Auxerrois est célébrée avec les séminaristes, pour les bienfaiteurs et leurs familles.
Ecologie :
oser l’espérance
Chaque année, les 150 étudiants de la faculté de théologie du diocèse de Paris choisissent un thème pour une session d’approfondissement de deux jours. L’édition 2021 sera consacrée à l’écologie, comme le précise Maxime Lefèvre, séminariste en 4e année à la Maison-Saint-Vincent.
Lors du premier confinement, les étudiants de la Faculté Notre Dame ont confié au Bureau des Elèves la mission d’organiser une session de deux jours sur le thème : « Écologie, oser l’Espérance ! ». À travers ce choix s’est peut-être exprimée une inquiétude devant un avenir toujours plus incertain. Au-delà des solutions techniques ou politiques, tous ont bien perçu que l’enjeu était d’abord spirituel. Prendre de la hauteur sur la question écologique, dépasser les perspectives de l’effondrement, ne pas rester tétanisé devant l’ampleur de ce défi. Pour cela, il fallait suivre le chemin que le pape François avait dessiné dans Laudato Si’ : ne pas détourner le regard devant les souffrances du monde, laisser résonner à nouveau l’Évangile de la Création, comprendre les racines anthropologiques de la crise, et finalement vivre une authentique conversion écologique, fruit de notre rencontre avec le Sauveur.
Dans l’esprit du Collège des Bernardins, il était important de donner la parole à ceux qui se sont saisis de cette question sans attendre les chrétiens : militants, agriculteurs, scientifiques, historiens, élus
locaux, acteurs de l’économie solidaire… Tous ont accepté avec enthousiasme de venir à la rencontre des séminaristes pour témoigner de ce moment où leur vie a basculé. Prophètes d’un genre nouveau, ils nous interpellent à leur manière pour réveiller nos consciences parfois endormies, manifestant par là une authentique soif spirituelle que l’Église peut et doit accompagner. Leurs cris sont comme les « signes des temps » à travers lesquels nous discernerons la volonté de Dieu, éclairés par les trésors de l’Écriture et de la Tradition. La théologie elle-même ne pourra rester sourde aux questions de la pensée écologique, et nous identifierons les grands chantiers des prochaines décennies. Enfin, nous nous mettrons à l’écoute des chrétiens qui déjà bousculent nos habitudes pour initier ce processus de conversion ecclésiale. Un programme dense, qui reste malgré tout soumis aux aléas sanitaires. À nous désormais de tenir bon dans l’Espérance !
Un automne
au séminaire
Louis de Frémont, en 5e année à la Maison-Saint-Bernard, livre en quelques lignes la chronique des trois derniers mois de l’année 2020 pour les séminaristes de Paris.
Le 10 septembre, tout le Séminaire, rejoint dans l’après-midi par l’archevêque, s’est retrouvé pour marcher d’Étampes à Notre-Dame de l’Ouÿe. Une étape à Chalo-Saint-Mars nous a fait découvrir la figure du Professeur Lejeune, qui y est enterré. Cette journée fut l’occasion de rencontrer nos nouveaux formateurs : Cyprienne Berrada-Javal, qui rejoint le conseil du Séminaire, forte de son expérience familiale, professionnelle et ecclésiale, ainsi que les Pères Escudier, de La Fournière et d’Anglejan, nouvellement arrivés dans les maisons Saint-Roch, Saint-Denys et Saint-Vincent de Paul.
Le lendemain, à Saint-Germain-l’Auxerrois, a eu lieu l’admission, par Mgr Aupetit, des nouveaux candidats au sacerdoce. Dès le dimanche 13, chacun a pu rejoindre sa paroisse. La rentrée a également été marquée par de nombreuses ordinations diaconales en vue du sacerdoce, dont douze pour le diocèse de Paris.
Au retour des vacances de la Toussaint, nous avons renoué avec les cours en visioconférence : grâce à l’expérience du printemps, ce second confinement a été plus facile à organiser… mais néanmoins éprouvant, du fait de la suppression de nombreuses activités paroissiales. Son assouplissement nous a tout de même permis de nous retrouver le 8 décembre, pour célébrer l’Immaculée Conception à Saint-Germain-l’Auxerrois, autour de notre archevêque.
Du 13 au 18 décembre, nous sommes retournés à Notre-Dame de l’Ouÿe pour une retraite. Marguerite Léna sfx nous a conduits à relire l’action de l’Esprit Saint dans notre histoire, notre vocation, notre quotidien, pour mieux le laisser agir en nous, dans la perspective de la mission… et de la gloire éternelle. Si saint Paul fut au cœur des enseignements, d’autres figures furent convoquées : les moines de Tibhirine, le Pape François, mais aussi Bernanos, Pascal, Ricœur et Rembrandt.
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