Prêtre diocésain à Paris

Le Mystère de la liberté

seminaire de paris 2022

Saint Paul est à Ephèse. Il s’adresse aux Anciens – les « presbytres », chefs de la communauté – de cette ville, à qui il fait ses adieux : « Et maintenant, voici que je suis contraint par l’Esprit de me rendre à Jérusalem, sans savoir ce qui va m’arriver là-bas. » Paul sait qu’il a donné sa vie au Christ et qu’il veut obéir à l’Esprit Saint. Il fait confiance. S’il se dit « contraint », il n’obéit ni comme un esclave à un maître ni comme un païen craintif devant une idole. Il remet son projet entre les mains de Dieu qui est Amour. Il ne se préoccupe pas de la suite car elle appartient à Dieu, même s’il envisage des persécutions : « Je sais seulement que l’Esprit Saint témoigne, de ville en ville, que les chaînes et les épreuves m’attendent. Mais en aucun cas, je n’accorde du prix à ma vie, pourvu que j’achève ma course et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus : rendre témoignage à l’évangile de la grâce de Dieu » (Ac 20,22-24).
Après quelques jours de navigation, le voici à Tyr, où les disciples poussés par l’Esprit, disaient à Paul de ne pas monter à Jérusalem (cf. Ac 21,4). Poussés par l’Esprit ? Mais alors, qu’est-ce que Dieu veut vraiment ? Comment saint Paul peut-il comprendre cette apparente contradiction ? Restant sur sa première intuition, il continue sa route vers Jérusalem. A Césarée, un prophète nommé Agabos lui prend sa ceinture et se ligote les pieds et les mains en déclarant : « Voici ce que dit l’Esprit Saint : l’homme à qui appartient cette ceinture, les Juifs le ligoteront de la sorte à Jérusalem et le livreront aux mains des nations. » L’Esprit Saint a permis à saint Paul, en lui faisant entendre des avis contradictoires, d’engager toute sa liberté dans une obéissance qui n’est pas celle du bon soldat, mais de l’homme debout qui veut imiter le Christ jusqu’à livrer sa vie. Ainsi se présente toute vocation consacrée : un jeu de libertés, où Dieu nous donne d’être partenaires de sa liberté souveraine et d’y coopérer avec persévérance.

Librement

Père Olivier de Cagny,
Recteur du Séminaire de Paris

Actualités du Séminaire de Paris

séminaire de paris

  • Après une retraite de cinq jours à Tressaint, prêchée cette année par le Père Emmanuel Schwab, curé de la paroisse Saint-Léon (Paris), les séminaristes se dirigeant vers l’ordination pour le diocèse de Paris se sont retrouvés le 22 décembre pour une journée de pèlerinage à Montmartre : Carmel, Bénédictines, basilique…. Puis ils ont passé une soirée avec leur évêque Mgr Ulrich.
  • Samedi 1er avril : la veille du dimanche des Rameaux, tous les séminaristes du Séminaire de Paris se joignent aux étudiants de la région pour un temps d’évangélisation et de prière, puis de pèlerinage vers Saint-Denis.
  • Vendredi 12 mai : institutions de lecteurs et d’acolytes à Saint- Germain l’Auxerrois.
  • Samedi 13 mai : tournoi de foot entre tous les séminaires de France, à Nantes.
  • Samedi 24 juin : ordinations sacerdotales à Saint-Sulpice.

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Les responsables du Service des Vocations jeunes hommes de Paris

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« Qu’est-ce qui m’aide le plus à reconnaître que c’est vraiment Dieu qui m’appelle, et que je n’écoute pas seulement ma subjectivité ? » Vincent Avot, César Lesne, Jérôme Zéren et Timothée Croux, séminaristes, nous livrent leur réponse

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ACCOMPAGNÉ ET CONSEILLÉ

Ce qui m’aide le plus à reconnaître l’appel de Dieu est la confirmation d’une tierce personne.
Quand je me suis posé la question du sacerdoce, j’ai parlé avec un prêtre dans le cadre de l’accompagnement spirituel pour lui dire : je sens que Dieu m’appelle dans le chemin du sacerdoce et je pense que c’est dans ce chemin que je serai épanoui.
Cet accompagnateur m’a confirmé qu’il y avait peut-être un appel de Dieu. Ainsi, je suis rentré au séminaire, et le discernement continue chaque jour. Par la prière, les activités pastorales, la vie communautaire et les études théologiques, je discerne l’appel de Dieu mais je ne suis pas seul !
Les formateurs du séminaire, les paroissiens que je côtoie, m’aident à discerner Sa volonté.

Vincent Avot

SE LAISSER REJOINDRE

Nous pouvons avoir tendance à opposer Dieu et notre subjectivité, comme s’Il était une sorte d’objet lointain.
Or, grâce à l’Incarnation de Jésus Christ, Dieu est venu habiter notre corps, notre âme, notre esprit et donc notre subjectivité. Quand Dieu nous parle, il le fait par la Bible, par la médiation de nos prochains mais aussi en nous faisant vibrer de l’intérieur, en touchant nos tripes, en nous habitant. Ainsi j’essaie de reconnaître si c’est Dieu qui me parle en venant rejoindre mes désirs les plus profonds et en les purifiant, ou si ce sont des envies où je mets Dieu de côté car je ne veux pas être dérangé. Etant assez intuitif, si je sens que quelque chose me trouble, cela me met la puce à l’oreille sur un éventuel rejet de Dieu. Au contraire, si je me sens apaisé et serein, j’y vois un premier fruit de l’Esprit Saint.

César Lesne

FAIRE MEMOIRE

Ce qui m’aide à me dire que c’est bien le Seigneur qui m’appelle, c’est d’abord le souvenir fort de ce que j’ai vécu spirituellement quand j’ai entendu l’appel de Dieu. Quand je me redis : « Mais quels films je me suis fait ! », je retourne au souvenir de cette expérience intérieure dont je ne peux pas douter, tellement
elle a été puissante. Un autre élément qui m’aide, c’est de constater que je suis toujours déplacé dans la compréhension de ma vocation. Je vois bien que, tout au long de mon parcours, j’ai à m’en dessaisir, à être purifié de mes visions prédéfinies, et je crois que c’est un bon signe.
Ça se concrétise surtout dans la présence de ceux qui m’entourent : mon accompagnateur spirituel, les formateurs, mais aussi les frères de communauté qui m’entraînent vers l’avant.

Jérôme Zeren

UN FAISCEAU DE SIGNES 

Confiance, lève-toi, il t’appelle !  (Mc 10,49) : ce verset, je le lis, je le médite et il me touche. Je sens que le Seigneur m’appelle à quelque chose de différent pour marcher à sa suite et ce n’est pas la première fois. Cela revient même de plus en plus souvent, dans des contextes différents. Mais je doute, pensant n’y voir qu’une idée inventée dans mon esprit et non un appel de Dieu. Et pourtant, après discernement, je décide de répondre favorablement. Dans mon histoire sainte, Dieu me parle à travers un faisceau de signes ; ce n’est pas un seul signe qui m’a convaincu de rentrer au séminaire, mais au contraire un ensemble de petits signes extérieurs et intérieurs qui forment un gros faisceau. Les nouveaux signes qui me confortent sur l’origine divine de l’appel sont les fruits intérieurs qui découlent de mon oui : la joie, la paix, le désir de toujours plus me donner pour Dieu et pour l’Église !

Timothée Croux

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Vocations

C'est une publication trimestrielle publiée par l’Œuvre des Vocations au service des donateurs et des vocations en Ile-de-France

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