Prêtre diocésain à Pontoise

Comment bien apparendre la langue de Dieu ?

langues etrangeres

L’approfondissement de la vie chrétienne ressemble à bien des égards à l’apprentissage d’une langue vivante.

Il s’agit en quelque sorte de s’initier à la grammaire de Dieu, afin de mieux comprendre ce qu’il nous dit et ce à quoi il nous appelle. Il s’agit aussi de gagner en aisance pour lui répondre, par la prière, mais aussi par les actions. Cet apprentissage du langage divin requiert un effort, mais c’est une contrainte au service de notre liberté. Il est évident en effet que bien parler une langue permet une plus grande latitude dans l’expression. Or, vous en conviendrez, le meilleur moyen pour apprendre une langue, c’est d’être plongé dans un tissu de relations où cette langue est couramment parlée. D’expérience, on aura beau avoir le meilleur professeur du monde, avec la pédagogie la plus aboutie, rien ne sera plus profitable que d’apprendre une langue en famille. Quand on l’entend depuis le plus jeune âge, quand nos parents la parlent à table, alors on commence par la balbutier puis, avec le temps, on la maîtrise presque sans effort.

C’est pour cette raison que les familles jouent un rôle central dans la transmission de la foi et dans la maturation spirituelle des jeunes. Le catéchisme paroissial, si bon puisse-t-il être, ne remplacera jamais ces pépinières où la langue de Dieu s’apprend comme une langue maternelle.

C’est ainsi que je vous invite à prier de tout coeur pour que la prière commune et les discussions sur la foi aient une place naturelle dans la vie des familles de notre diocèse. Nul doute que cela participera grandement à l’émergence d’une génération de chrétiens bien dans leur peau, habituée à parler avec Dieu et à parler de Dieu à leurs contemporains.

pere martin de hedouville Père Martin de Hédouville,
délégué épiscopal aux vocations

Le responsable du service des vocations jeunes hommes de Pontoise

pere martin de hedouville

Père Martin de Hédouville

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J’ai toujours été libre

Un des moments marquants avant mon entrée au séminaire a été l’annonce faite à ma famille. Je leur en avais déjà
parlé et nous savions que cela était une éventualité après mes études. Ils m’avaient toujours laissé libre dans ma réflexion ; malgré quelques questions sur l’avancée de mon discernement, je n’ai jamais senti de remise en cause, de rejet dans leurs questions. Ce qui m’a rendu très libre, aussi, c’est que les parents ne m’ont jamais poussé dans un domaine en particulier ; il n’y avait pas de pression de l’héritage familial, malgré le fait qu’avant moi la plupart des garçons étaient militaires de père en fils depuis au moins quatre générations. J’ai toujours été libre ! Merci Papa et Maman !

Et c’est donc confiant que j’ai pu leur annoncer que je rentrais au séminaire une fois mon diplôme obtenu. Les réactions ont finalement été très variées. Papa et Maman étaient heureux de voir que mon discernement avançait et que j’étais content de pouvoir enfin faire un grand pas vers le sacerdoce. Ils auraient sans doute aimé que je poursuive mes études une année de plus. Mais ils ont vite compris que mon appel dominait ma vie et que je souhaitais y répondre rapidement. Une de mes soeurs, qui a le même caractère que le mien, m’a dit : « Ok, cool ! » et m’a passé mon frère dans la foulée. Information reçue, information traitée, il ne lui en fallait pas plus ! Mon petit frère, lui, m’a répondu : « Je le voulais et en même temps je ne le voulais pas. » Cette phrase m’a beaucoup marqué et je continue d’y penser régulièrement. Mon autre soeur a eu plus de mal à l’accepter ; elle avait peur de me « perdre », mais avec le temps les choses sont revenues dans l’ordre et maintenant elle est enchantée de savoir son frère heureux au séminaire.

 

famille lajouanie pontoise

Toutes ces réponses m’ont montré que l’annonce d’une vocation, d’une entrée au séminaire, touche individuellement ceux à qui nous l’annonçons et particulièrement notre famille proche. Une de mes soeurs m’a
dit un jour qu’elle priait régulièrement le chapelet pour les vocations ; les sujets de foi et d’Eglise sont devenus assez fréquents dans nos discussions familiales. Avec tout cela je me sens soutenu dans mon discernement et dans ma formation au séminaire.

Henri Lajouanie,
séminariste en 3e année

L’Eglise comme famille des familles

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Comme le rappelle le pape François dans son exhortation Amoris Laetitia, « l’Église est une famille de familles ». Celle-ci représente vraiment pour moi un objectif pastoral.
Tout n’est pas parfait dans nos projets ecclésiaux mais, si nous quittons le format « entreprise » pour nous mettre en mouvement comme une famille, en nous appuyant sur le Christ, tous les projets pastoraux ne peuvent que réussir. Cet esprit a été le terreau de ma vocation dans ma paroisse d’origine, à Sarcelles.
En effet, dès mon plus jeune âge, j’ai grandi au sein d’une paroisse dans laquelle un esprit familial existait. J’ai eu la chance de côtoyer des catéchistes ou des paroissiens qui m’ont aidé à grandir dans cette intimité avec le Christ.
Après ma confirmation, j’y ai pris des responsabilités. Progressivement, en me donnant leur confiance, différents membres de cette famille paroissiale m’ont montré qu’il était possible de m’investir encore plus au sein de ma vie de foi.
Et, à mon tour, j’ai pu mettre en place des projets avec l’aide d’autres jeunes. Au sein de l’Église, ces jeunes sont progressivement devenus de véritables frères et soeurs, une nouvelle famille, et nous partageons encore aujourd’hui les événements de nos vies respectives : anniversaires, diplômes, mariages, décès, baptêmes…
Tout n’a pas été parfait dans ce groupe paroissial, mais je sais que si je n’avais pas eu l’appui des différents membres de cette « famille », mon goût du service et ma vocation n’auraient peut-être jamais germé.
L’Église comme famille des familles permet aussi de côtoyer des familles aux multiples visages, avec des forces et des faiblesses variées, qui viennent célébrer ensemble leur foi. Cependant, lorsqu’elles ne font plus qu’une pour porter un projet, pour vivre et témoigner du Christ, c’est à ce moment qu’on découvre l’un des plus beaux visages de notre Église… cette Église que j’aimerais servir un jour.

Dominique Dutamby,
séminariste en 2e année

Nous voulons des petits frères !

Depuis le 8 décembre dernier, nous, séminaristes du diocèse de Pontoise, avons décidé de prier plus intensément qu’avant pour les vocations sacerdotales.

Bien conscients de nos faiblesses, nous mesurons combien nous sommes trop peu nombreux pour la mission immense qui s’offre à nous lorsque nous serons prêtres. Nous côtoyons aussi tant de jeunes de notre diocèse, si dynamiques et fervents, et souffrons de ne pas les voir entrer au séminaire. Les blocages peuvent être nombreux, c’est pour cela que nous nous en remettons totalement à Dieu. Lui seul est le Maître qui appelle.

Nous le supplions donc, par l’intercession de la Vierge Marie, de nous envoyer dès l’année prochaine de nombreux frères. Nous prions chaque jour le chapelet pour les vocations. Chaque séminariste est chargé plus particulièrement de cette mission durant une semaine et accueille dans sa chambre une statue de Notre-Dame-de-France, statue qui est comme un relais entre nous. Nous vous proposons de vous associer à notre prière. Invisiblement, nos prières peuvent se rejoindre et toucher le cœur de Dieu !

Étienne Matrot,
diacre

statue vierge marie

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