Dimanche 18 décembre

« Ô, rameau de Jessé … »

Chers amis bonjour,

Nous sommes entrés dans la semaine préparatoire à Noël. Chaque soir, encadrant les vêpres, retentit dans toute l’Eglise l’une des grandes antiennes Ô. On les appelle ainsi parce qu’elles commencent toutes par l’exclamation « Ô » suivi d’un des titres donnés au Christ dont nous nous apprêtons à fêter la naissance.

Celle que nous entendons, qui est celle du 19 décembre, donc celle de demain, invoque : « Ô Rameau de Jessé, étendard dressé à la face des nations, les rois sont muets devant Toi, tandis que les nations t’appellent : viens nous sauver, ne tarde plus ».

Cette antienne s’inspire du riche texte du chapitre 11 du livre du prophète Isaïe. Au verset 10, ce dernier proclame : « Ce jour-là, la racine de Jessé, père de David, sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront, et la gloire sera sa demeure ».

Relisons ce texte, ce texte poétique, tantôt au futur, comme il est écrit, pour nous annoncer les temps à venir, le monde qui vient, tantôt au présent, pour nous souvenir que le salut est déjà donné et que, comme nous avons essayé de le méditer ces dernières semaines Jésus, déjà vient.

« Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira. La vache et l’ourse auront même pâture, leurs petits auront même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage. Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra ; sur le trou de la vipère, l’enfant étendra la main. Il n’y aura plus de mal ni de corruption sur toute ma montagne sainte ; car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer ».

Puisse ce temps de l’Avent être déjà pour nous l’occasion de préparer le berceau du prince de la paix en vivant déjà, aidés par ces images poétiques, la paix. La paix avec un collègue de travail, la paix avec un voisin, la paix dans la famille, la paix avec un adversaire ou un ennemi même, la paix avec nous-même, aussi.

Je vous souhaite une bonne journée.

Chant : O, radix Jesse de Rihards Dubra