Ne soyez inquiet de rien, Mercredi 17 décembre

Méditation du Père Bruno de Mas Latrie, délégué aux vocations pour le diocèse de Paris

Entrer dans l’Avent avec un cœur disponible pour Dieu

Remerciements au chœur des moines de Fontgombault, Noël grégorien

Après Veillez, préparez, accueillez la Parole et le oui de Marie et la joie du désert qui refleurit, voici maintenant l’appel à ne pas s’inquiéter. « Le Seigneur est proche. Ne soyez inquiets de rien. » (Ph 4, 5-6)

Saint Paul écrit ces mots depuis sa prison. Et pourtant, il parle de joie, de confiance, de paix. Comment un homme enfermé peut-il dire cela ? Parce que Paul ne fonde pas sa paix sur les circonstances, mais sur la présence de Dieu. La paix de Dieu est un don de l’Esprit Saint, une force intérieure qui demeure même dans les secousses. C’est la paix du Christ ressuscité, une paix qui ne vient pas du monde, mais qui transforme le monde.

Il est vrai que la peur peut habiter souvent notre cœur. La peur, c’est ce tremblement intérieur face à l’inconnu, cette hésitation devant ce qui nous dépasse, cette crainte de ne pas être à la hauteur. La peur recule quand la foi avance.

Nous avons souvent le réflexe inverse : attendre que tout soit réglé pour être dans la paix. Paul, lui, nous dit le contraire : commence par te tourner vers Dieu, et la paix viendra. « En toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, afin que la paix de Dieu garde vos cœurs et vos pensées en Jésus Christ. »

Vivre en notre temps est une chance, est une joie, nous vivons un moment unique de l’histoire où le Christ nous appelle à être témoins et artisans d’espérance, même au cœur du tumulte, à vivre pleinement notre vie pour aimer en vérité. Saisir cette chance, c’est reconnaître que notre génération peut porter un souffle nouveau de foi, de solidarité et de courage, là où tant pourraient céder au découragement. Le Royaume est déjà là, même si nous ne le voyons pas encore pleinement. C’est cela l’acte d’espérance que nous sommes invités à poser.

Croire que le Seigneur est proche, qu’il agit, comme il nous l’a promis. Cela nécessite d’apprendre à voir les signes de sa venue, discrets mais réels. C’est reconnaître dans nos vies les petites traces de Dieu. L’Avent n’est pas seulement l’attente d’un jour de fête : c’est la redécouverte de la proximité de Dieu, aujourd’hui, ici et maintenant

Alors, en ce jour, que cette prière nous unisse :

Seigneur, apprends-moi à reconnaître ta proximité.
Quand je doute, fais-moi voir les signes de ta présence.
Quand je m’agite, rappelle-moi que tu es déjà là.
Que ta paix garde mon cœur dans la confiance et l’espérance.