Saint François d’Assise, précurseur de l’écologie

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Il existe des figures qui rendent la sainteté possible et atteignable. Saint François d’Assise en fait partie. Ce jeune homme, né dans la riche bourgeoisie, rêvait de devenir chevalier. Pour vivre d’épopées et de batailles, pour être admis aux banquets et adulé des femmes mais aussi pour profiter de la vie. Dans cette logique, sa jeunesse est remplie d’excès et de frasques.

Répare mon église !

Giovanni Bernardone di Pietro naît à Assise en 1182. Il est l’aîné d’une famille de sept enfants et son père, très riche marchand drapier de la ville, entend lui transmettre un jour son négoce prospère. Pourtant, son fils ne brille pas dans les études et ne semble intéressé que par les fêtes et les batailles. François est alors retenu en captivité pendant un an. Une expérience doublée d’une épreuve de santé – début de tuberculose – qui va le marquer. Les années qui suivent sont faites de rechutes, de grande mélancolie, de recherche de la solitude et surtout de prières plus ferventes. À vingt-trois ans, alors qu’il est en prière devant le crucifix d’une petite chapelle en ruines, il entend une voix qui lui demande de « réparer [son] église ». Il comprend qu’il doit restaurer la chapelle et se fait aussitôt maçon improvisé. Pour financer les travaux, il vend des marchandises du commerce de son père. Furieux de cette initiative, celui-ci le déshérite. En fait, le Seigneur voulait que François l’aide à rebâtir non pas seulement la chapelle de San Damiano mais l’Église universelle. Car celle-ci ressent à l’époque le besoin d’une profonde réforme et il ne manque pas d’esprits orgueilleux pour la préconiser. Cette réforme, François ne la réalise ni par la violence ni par le jugement, mais par le retour à une vie plus évangélique

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Le message du « poverello »

En épousant « Dame pauvreté », en se faisant un poverello (petit pauvre), François d’Assise se consacre à la prédication en mendiant sa nourriture. Il propose à ceux qui le souhaitent de constituer avec lui une nouvelle famille religieuse, non pas organisée comme un ordre monastique mais comme une authentique fraternité. Il est rejoint par des jeunes gens décidés, comme lui, à régler leur vie sur les béatitudes, la pauvreté et le détachement absolu dans la joie. Avec eux, François se fait l’apôtre d’une forme de piété toute centrée sur l’humanité du Christ.

Mais le poverello souhaite obtenir le soutien indispensable du Pape pour se démarquer de ceux qui critiquent vivement le cléricalisme de son époque. Le pape Innocent III accepte d’autant plus facilement qu’il a vu, durant un songe, François soutenir la basilique Saint-Jean-de-Latran qui menace de s’effondrer. Le succès de la nouvelle fraternité évangélique lancée par François est particulièrement rapide. Il donne le nom de « Frères Mineurs » à ses compagnons pour mettre en valeur l’humilité qu’ils souhaitent atteindre. En 1217, on compte déjà près de 5 000 Frères Mineurs. Ils seront plus de 35 000 à la fin du XIIIe siècle, présents dans toute l’Europe occidentale, jusqu’aux pays scandinaves et dans le pourtour de la Méditerranée. Une branche féminine, l’ordre des « Pauvres dames » – les futures Clarisses –, débute dès 1212 avec Claire Offreduccio, la future sainte Claire.

Un saint pour l’Église et le monde

Bien avant la « petite voie » de sainte Thérèse de Lisieux, la spiritualité de saint François d’Assise – qui sera ordonné diacre – est empreinte de familiarité avec Dieu, de simplicité, d’émerveillement et d’action de grâces émue. François contemple sans cesse le mystère du Christ, l’amour de Dieu manifesté dans la Création et surtout dans le salut offert à tous. C’est pour l’annoncer qu’il n’hésite pas à entreprendre un jour un voyage rocambolesque afin d’évangéliser le sultan d’Égypte Melek-el-Kamil, un Mamelouk humaniste, soucieux de comprendre ses adversaires.

À la fin de sa vie, François devient un mystique en contemplant tout spécialement la Passion de Jésus, preuve suprême de l’amour et de la bonté de Dieu pour les pécheurs. Il reçoit les stigmates du Christ, devenant le premier stigmatisé connu dans l’histoire, mais surtout le seul que l’Église glorifiera au point d’établir, chaque 17 septembre, une fête liturgique de la « stigmatisation de saint François ». L’ami de la nature demande à mourir sur un sol nu, dans un complet dénuement, en récitant le psaume 141, celui où le chrétien dans la détresse proclame son refuge en Dieu. Il entre dans la Vie le 4 octobre 1226 et sera canonisé par Grégoire IX, dix-huit mois seulement après sa mort. Saint François d’Assise a une influence considérable, non seulement sur la vie spirituelle de l’Église mais aussi sur la littérature, l’art et la vie sociale du Moyen-âge. La ville d’Italie d’où il a œuvré connaît encore aujourd’hui un rayonnement mondial et sa spiritualité guide notre pape actuel qui a choisi de porter son nom.

Être appelé à quoi ?

« Le Seigneur appelle. Il appelle chacun de ceux qu’Il veut voir devenir prêtres. Peut-être y a-t-il ici plusieurs jeunes qui ont entendu cet appel dans leur cœur, l’envie de devenir prêtres, l’envie de servir les autres dans les choses qui viennent de Dieu, l’envie d’être toute leur vie au service pour catéchiser, baptiser, pardonner, célébrer l’Eucharistie, soigner les malades… 

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