3e enseignement de l’Avent : Ô Adonai

Entrer dans l’Avent avec les grandes Antiennes « Ô »

Chers amis bonjour,

« Ô Chef de ton peuple Israël, tu te révèles à Moïse dans le buisson ardent et tu lui donnes la Loi sur la montagne, délivre-nous par la vigueur de ton bras, viens, Seigneur, viens nous sauver ! »

Chef d’Israël
Deuxième des antiennes Ô, celle-ci est appelée par le titre hébreu donné à Jésus : Adonaï. C’est le titre habituellement utilisé pour s’adresser à Dieu lui-même. Dans la tradition juive, le nom de Dieu est entouré d’un respect absolu. Il est imprononçable. Il faut donc trouver des titres différents pour s’adresser à lui. C’est l’une des fonctions du terme « Adonaï » qui signifie le « Seigneur, le Maître » utilisé avec le pluriel de majesté. Dieu est l’imprononçable. Il n’est cependant pas l’inconnu. Ce paradoxe est le paradoxe du récit de l’Exode. Dieu a révélé son nom à Moïse dans le buisson ardent, mais ce que signifie ce nom déborde ce qu’il désigne. « Ehyeh Asher Ehyeh », je suis celui qui suis, qui était et qui sera, je suis qui je suis, « ego sum qui sum ». Toujours fidèle, j’ai entendu le cri du peuple en souffrance en Égypte. C’est moi, ce Dieu, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Je suis le Dieu des patriarches et je t’envoi Moïse, comme mon Serviteur, mon Libérateur, mon Législateur, pour mon peuple.

Veni ad redimendum nos
L’antienne se poursuit « délivre-nous par la vigueur de ton bras ». Nous demandons à Dieu d’agir comme pour Moïse. Il a ouvert les eaux de la Mer Rouge avec la puissance de Dieu pour laisser passer son peuple et pour engloutir ses adversaires. En célébrant cette victoire, les Hébreux chantaient les uns les autres le Seigneur car il a fait éclater sa gloire et par la vigueur de son bras, il a rejeté les Égyptiens menaçants. En ce temps de l’Avent, nous célébrons Dieu qui se révèle. Il est l’indicible de la crèche qui dévoile le visage de Dieu à ceux qui savent en saisir les signes. Il enseigne la Loi sur la montagne, en la désignant comme le chemin des Béatitudes. Il étend la vigueur de son bras pour nous sauver en écrasant l’Adversaire, non par la puissance d’un bâton comme pour Moïse, mais en se laissant clouer sur le bois de la Croix. Il met fin à l’esclavage du péché en traversant les eaux de la mort et en nous délivrant.

Viens, Seigneur, viens nous sauver
Le cri final retentit de l’antienne comme l’expression de notre confiance dans la force de Dieu : « Viens, Seigneur, viens nous sauver ». Le roi David exprimait cette confiance d’une manière particulièrement touchante dans le psaume 17. Il nous aide à trouver les mots pour exprimer notre confiance dans le Seigneur lorsque notre force semble décliner : « Je t’aime, Seigneur, ma force : Seigneur, mon roc, ma forteresse, Dieu mon libérateur, le rocher qui m’abrite, mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire ! » (Ps 17, 2-3). Oui, par ton amour et par ta force, « viens, Seigneur, viens nous sauver »