Dimanche 4 décembre, 2e dimanche de l’Avent 

Il vient, déjà, aujourd’hui !

Chers amis bonjour,

Dans la période où nous sommes, ces temps qui sont les derniers comme le rappelle l’épître aux Hébreux (cf. He 1, 2), cette période située chronologiquement entre la naissance de Jésus à Bethléem et son retour dans la gloire, Il vient, Jésus, le Christ.

Le propos de cette retraite est principalement de nous mettre en route pour l’accueillir aujourd’hui, le trouver, le retrouver. Car il vient, sans cesse. Et il nous sera plus aisé d’espérer qu’il revienne, de ne pas craindre qu’il revienne, de souhaiter même qu’il revienne, si nous sommes accoutumés à réaliser que déjà, il vient dans nos vies.

Pour cela, ce jour, faisons mémoire.

Faisons mémoire de toutes ces occasions où il nous a délivré du mal. Pour réaliser qu’il vient encore le faire. Nous le lui demandons si souvent, dans le Notre Père : « délivre nous du mal ». Il le fait, il vient en nous le faire. Faisons mémoire de ces mauvaises habitudes qui en nous, se sont estompées, ont peut-être disparu.

Faisons mémoire de ce mal-être, cette tristesse, cette dépression peut-être, désormais derrière nous. Faisons confiance aussi, chaque fois que nous sommes aux prises avec le mal, au fait que le Christ vient nous en libérer. Pensons peut-être, à ce propos, à la conception que nous nous faisons du sacrement de réconciliation. Un coup d’éponge avant de resalir la table ? Non. Un lieu inutile parce que j’y répète depuis des années les mêmes choses ? Peut-être répètes-tu les mêmes choses mais considère un instant combien au contraire c’est précieux. Ce faisant, tu présentes à Dieu tes lieux de faiblesse, tes difficultés, et tu lui demandes d’agir par sa grâce. Dieu sait ce que tu vas lui dire en confession. Il sait les péchés dans lesquels tu tombes souvent. Mais si, par humilité, tu les lui présentes mois après mois dans le sacrement du pardon, tu verras sa grâce te fortifier pour y tomber de moins en moins facilement, de moins en moins souvent. Et un jour tu t’émerveilleras en réalisant que ce problème-là est désormais derrière toi.

Faisons mémoire aussi de toutes les fois où le Christ a soulagé notre souffrance. Pour réaliser qu’il vient encore le faire. Ces blessures physiques, ces blessures morales, ces déceptions, ces manques de confiance, ces désolations qu’il a soulagées. Souvenons-nous des larmes que nous avons déposées dans son cœur. Ou pas, d’ailleurs. Nous sommes capables, c’est vrai, autant de vouloir ne pas embêter le bon Dieu avec nos chagrins que de croire qu’il est incapable de les soulager. Redécouvrons, en faisant cet acte de mémoire, que Dieu est là disponible pour que nous lui confiions tout, absolument tout ce qui nous fait souffrir. Et profitons de cet Avent pour découvrir, redécouvrir, les chemins de la prière.

Enfin, faisons mémoire de ce que le Christ nous sauve de la mort. Et demandons lui de raviver notre espérance en  la résurrection de nos fidèles défunts, espérance qu’il nous donnera souvent à la faveur d’une foi renouvelée en la communion des saints. Il est si bon de ressentir, dans l’espérance, que nos défunts sont encore tout proches de nous.

Aujourd’hui, mes amis, le Seigneur vient. Essayons de l’accueillir.

Musique : Seigneur Jésus, je crie le jour