La fin des temps : « les morts ressusciteront, impérissables, et nous, nous serons transformés »
Chers amis bonjour,
« C’est un mystère que je vous annonce : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés, et cela en un instant, en un clin d’œil, quand, à la fin, la trompette retentira. Car elle retentira, et les morts ressusciteront, impérissables, et nous, nous serons transformés » (1 Co 15, 51-52).
A Noël, nous nous rappellerons, comme nous nous le sommes dit dimanche, que le Christ est venu, que Dieu est entré dans notre condition humaine pour nous sauver. Et l’Avent nous prépare à nous souvenir de cela, pour que nous nous convertissions, que nous entrions dans Son désir de nous sauver. Mais en termes de conversion, la perspective du retour du Christ, à la fin des temps doit nous aider aussi à nous positionner et à nous convertir. Car la parole de saint Paul, que je viens de lire et que Handel a si bien mis en musique, est formelle : « les morts ressusciteront, impérissables, et nous, nous serons transformés ».
L’évangile de la messe de dimanche dernier, comme celui de la messe de dimanche prochain nous livrent des paroles par lesquelles Jésus nous invite avec force à réfléchir à notre destinée. Où allons-nous ? Où courons-nous ?
Dieu nous promet-il quelque chose d’aléatoire ? Ou d’arbitraire ? « Un sera pris, l’autre laissé ! ». La vie, la mort, est-ce pile ou face ? Non, lisons jusqu’au bout. « Comprenez-le bien, dit Jésus : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé ». Traduction : il n’aurait pas été surpris. Traduction encore : il n’aurait pas joué à pile ou face, il se serait préparé à être pris, à ne pas être laissé. Comment ? En veillant. En étant vigilant.
C’est le propos de l’Avent, et en fait de toute la vie. Par par peur, pas parce qu’on a la trouille, mais parce qu’en veillant, au sens de sa vie, à la présence de Dieu dans sa vie, en veillant à lui laisser du temps, une place, la meilleure place, en veillant sur les autres, on vit déjà de la résurrection. Alors déjà, ce qu’il y a de mort en nous ressuscitera. Déjà, nous serons transformés.
Chaque dimanche, nous proclamons que le Christ reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts, et que son règne n’aura pas de fin. Approprions-nous ces paroles. Souvenons-nous, avec l’Apôtre Jacques, que « le jugement est sans miséricorde pour celui qui n’a pas fait miséricorde, mais [que] la miséricorde l’emporte sur le jugement » (Jc 2, 13). Débarrassés de la peur, qui n’est pas le propos poursuivi par Jésus dans ses paroles sur la fins des temps, nous nous mettrons paisiblement à veiller. Jusqu’au jour où le Christ reviendra. Au fait, c’est quand ? « c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. (Mt 24, 44) »
Musique : The trumpet shall sound, extrait de l’oratorio du Messie de G.-F. Haendel