Samedi 25 mars : se prêter à une descente humble

Chers amis bonjour,

Mercredi dernier nous avons essayé, à l’aide d’un commentaire du pape François sur l’évangile de l’aveugle de naissance, de porter un regard éclairé sur les autres et sur les choses.

Nous avons pu éprouver à quelle point cela nous entraîne sur le chemin de l’humilité. De fait, comme le rappelait le saint-Père dans l’homélie de la messe des cendres de 2021, après avoir baissé la tête pour recevoir les cendres, nous nous abaisserons plus encore pour laver les pieds de nos frères. Entre ces deux pôles du mercredi des cendres et du jeudi saint, « le Carême est une descente humble au-dedans de nous-mêmes et vers les autres ».

« C’est comprendre, explique le pape, que le salut n’est pas une escalade pour la gloire, mais un abaissement par amour. C’est nous faire petits. Sur ce chemin, pour ne pas perdre la route, mettons-nous devant la croix de Jésus : c’est la cathèdre silencieuse de Dieu.  Regardons chaque jour ses plaies, les plaies qu’il a portées au Ciel et qu’il fait voir au Père, tous les jours, dans sa prière d’intercession. Regardons chaque jour ses plaies. Dans ces ouvertures, reconnaissons notre vide, nos manques, les blessures du péché, les coups qui nous ont fait mal. Et pourtant, justement là, nous voyons que Dieu ne pointe pas le doigt contre nous, mais qu’il nous ouvre tout grand les mains. Ses plaies sont ouvertes pour nous et par ces plaies nous avons été guéris (cf. 1 P 2, 25 ; Is 53, 5). Embrassons-les et nous comprendrons que c’est justement là, dans les vides de la vie les plus douloureux, que Dieu nous attend avec sa miséricorde infinie. Parce que là, là où nous sommes plus vulnérables, là où nous avons le plus honte, il est venu à notre rencontre. Et maintenant qu’il est venu à notre rencontre, il nous invite à revenir à lui, pour retrouver la joie d’être aimés ».

Voulez-vous qu’aujourd’hui chacune, chacun de nous, en communion les uns avec les autres, essaie de prendre conscience de la présence de Dieu et de sa miséricorde dans les vides de nos vies les plus douloureux ? Voulez-vous que nous considérions à quel point là où nous sommes plus vulnérables, là où nous avons le plus honte, Dieu vient, et nous invite à revenir à lui pour retrouver la joie d’être aimé.