Mercredi 22 mars : retrouver la lumière de notre baptême

Notre compagnon de ce dimanche était l’aveugle-né (cf. Jn 9, 1-41). A travers ce miracle, Jésus se présente à nous comme la lumière du monde, celui qui veut nous guérir de toutes sortes de cécités.

Lors de la prière de l’angélus du quatrième dimanche de Carême de l’année 2017, le pape François nous rappelait que c’est par le baptême que nous sommes venus à la lumière. De fait, la lumière du Christ, prise au cierge pascal, est remise aux parents, parrain et marraine de chaque baptisé avec la recommandation de veiller à l’entretenir.

Pour l’entretenir et marcher dans la lumière, il faut d’abord, rappelait François, « abandonner les fausses lumières : la lumière faible et futile du préjugé contre les autres, parce que le préjugé déforme la réalité et nous charge d’aversion contre ceux que nous jugeons sans miséricorde et condamnons sans appel. Cela arrive tous les jours, déplorait le pape ! Quand on médit sur les autres, on ne marche pas dans la lumière, on marche dans l’ombre ».

En écho à l’exhortation du Saint-Père je propose à chacune, à chacun de faire mémoire aujourd’hui de la manière où elle, il a pu se défaire d’un préjugé sur quelqu’un et entrer miséricordieusement en relation. Et de choisir dans son cœur une personne pour se déterminer à ne plus jamais en dire de mal.

Dans la même exhortation lors de la prière de l’angélus, le pape soulignait qu’une autre lumière fausse, parce que séduisante et ambiguë, est celle de l’intérêt personnel : si nous évaluons les hommes et les choses sur la base du critère de notre utilité, de notre plaisir, de notre prestige, nous ne cherchons pas la vérité dans les relations et dans les situations. Si nous prenons le chemin de la recherche de notre intérêt personnel, nous marchons dans l’ombre ».

Pendant ce temps de Carême, le Seigneur nous attend sur le terrain d’une relation plus éclairée.

Relation plus éclairée avec les autres de manière à nous déterminer à les considérer non plus à l’aune de nous-mêmes, nos critères, nos pensées, nos sensibilités, mais pour eux-mêmes, leurs centres d’intérêts, leurs modes de vie, leurs options.

Relation plus éclairée aux choses, pour grandir en liberté à leur égard.