Le déroulement de la messe

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Les deux grands temps forts dans la célébration de la messe, celui de la Parole et celui de l’eucharistie, sont intimement liés et constituent un seul et même acte du culte : la table dressée pour nous dans l’eucharistie est à la fois celle de la Parole de Dieu et celle du corps du Seigneur.

Autour de l’autel, ou à côté, une croix et des cierges. C’est Pâques qui est ainsi représenté : le Christ mort sur la croix est ressuscité, vivant comme la flamme. Avant de retourner à son Père, le Christ a laissé à son Église le mémorial de son sacrifice. « Approchez vous de lui, déclare saint Pierre, il est la pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie, précieuse aux yeux de Dieu… » (1P 2, 4-5).

1. Accueil par le prêtre

L’entrée

La messe commence dans les chants, afin de réunir l’assemblée par une prière commune, de faire corps. C’est un acte liturgique essentiellement communautaire auquel chacun participe pour former l’assemblée eucharistique.

L’accueil par le prêtre

L’entrée des ministres ordonnés

Le rôle du « président », ministre (« serviteur ») ordonné, évêque ou prêtre, est le signe de la présence du Christ à son Église, présence personnelle. Il entre au milieu de cette assemblée soudée par le chant. Par lui, le Christ se rend présent à ceux qui sont là.

La vénération de l’autel

Après avoir traversé l’assemblée, le prêtre monte à l’autel et le vénère. C’est son premier geste, avant d’adresser aux fidèles la moindre parole. Pourquoi ? Parce que l’autel, tombeau des martyrs dans les premières communautés chrétiennes, rappelant le sacrifice de leur vie dans l’attente de la Résurrection, est en même temps le signe du Christ. Ce geste de vénération, parfois accompagné d’encensement, signifie que tout est référé au Christ, lui l’autel, le prêtre et la victime. Par ce baiser; le prêtre exprime son adhésion au mystère de Dieu. Le fait que le prêtre, et non le diacre, mette habituellement les mains sur l’autel en l’embrassant manifeste son pouvoir d’agir sacramentellement sur lui par son sacerdoce, dans l’offrande du sacrifice.

L’accueil

Après seulement, le prêtre prend la parole et salue l’assemblée: « Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. »

Le signe de croix, pratique chrétienne primitive, exprime notre première profession de foi dans le mystère de Dieu. L’instrument de supplice de Jésus est devenu le symbole de la Rédemption, signe parfait de l’amour de Dieu pour nous et de l’amour de son Fils incarné. L’omniprésence de la croix relève d’un regard pascal, fasciné par le réalisme de l’amour qui nous sauve, non en éliminant la souffrance et la mort, mais en les transfigurant par le mystère pascal.

L’assemblée adhère en répondant « Amen », puis le célébrant poursuit : « Le Seigneur soit avec vous. »

C’est la bénédiction par excellence, l’expression « condensée » de l’Alliance de Dieu avec son peuple. Pensons à la Parole de l’ange à Marie : « Le Seigneur est avec toi. » C’est aussi la promesse du Christ à ses apôtres : « Je suis avec vous jusqu’à la fin des temps. » A ce moment-là, le prêtre parle au nom du Christ, il ne dit pas : « avec nous », mais « avec vous ».

Les premières phrases prononcées par le prêtre situent la messe à son vrai niveau : elle est le rendez-vous de Dieu. Nous sommes là au nom des trois personnes de la Trinité.

2. La préparation pénitentielle

La préparation pénitentielle et l’acte pénitentiel

« Préparons-nous à la célébration de l’eucharistie en reconnaissant que nous sommes pécheurs. » Dès que le prêtre a salué les participants, il les invite à se reconnaitre pécheurs ; le virage peut paraitre un peu sec ! C’est que « Celui qui nous a appelés est saint » (1 P 1, 15). Aussi, cette démarche nous remet-elle à notre place exacte : nous appartenons à un peuple de pécheurs, mais sanctifiés par le Christ.

Depuis l’entrée dans l’église, il est question du baptême : l’eau dans la cuve de l’entrée, le signe de la croix. La mission du baptisé est d’aimer Dieu, mission que nous avons bien du mal à remplir au fil de nos journées. C’est pourquoi nous reconnaissons que nous avons péché, c’est-à-dire manqué à l’appel de notre baptême. Reconnaître son péché n’a de sens que parce que nous le faisons en présence d’un Dieu qui n’est qu’amour et miséricorde.

Après le « je confesse à Dieu », le prêtre conclut en invoquant le pardon de Dieu, en disant « nous », car il s’inclut parmi les pécheurs: « Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle », suivant le pouvoir que le Christ a donné aux apôtres (Mt 16, 19 et Jn 20, 22-23).

Suit une prière de supplication : le Kyrie. Petite litanie entre le célébrant et l’assemblée, conservée depuis les premiers temps de l’Église, le Kyrie nous rappelle que notre liturgie est le fruit de toute une tradition transmise de siècle en siècle. Le terme grec, « Kyrie », est le témoin privilégié de la langue dans laquelle a été rédigé le Nouveau Testament, et prouve la continuité et la catholicité de l’Église à travers les générations.

Après avoir reçu la miséricorde de Dieu, l’assemblée chante la gloire de Dieu.

Le Gloria, hymne d’action de grâce

C’est une très ancienne prière du IIIème – IVème siècle qui était chantée ou récitée le matin pour saluer le jour nouveau. Ses premiers mots nous font penser à Noël: ils reprennent le message des anges aux bergers dans cette nuit bienheureuse. Dans la suite du texte, nous énumérons les titres de Dieu : Toi seul est saint, Toi seul est Seigneur. Ici, nous ne demandons rien à Dieu : nous lui rendons grâce.

Nous chantons le Gloria tous les dimanches, sauf les dimanches « violets », pour mieux le redécouvrir au temps de Noël et à Pâques.

L’oraison

Après le Gloria, le prêtre reprend la parole pour clôturer la première partie de la célébration : « Prions le Seigneur ». Les jours de fête, il rappelle pourquoi nous nous réjouissons. Cette oraison est adressée au Père, au nom du Christ, dans l’Esprit-Saint. C’est une prière trinitaire. Et nous répondons: « Amen ».

3. Les lectures et l’Evangile

Commence alors la liturgie de la Parole proprement dite. « Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, réfuter; redresser; former à la justice : ainsi l’homme de Dieu se trouve-t-il accompli, équipé pour toute œuvre bonne » (2 Tm 3,16-17).

Nous recevons la Parole de Dieu dans l’Écriture, Ancien et Nouveau Testaments.

Le Nouveau éclaire l’Ancien ; l’Ancien donne des racines au Nouveau. Les Juifs aussi, déjà au temps de Jésus, se réunissaient à la synagogue le jour du Shabbat, pour méditer la Parole de Dieu (cf. Lc 4, 16), une Parole « vivante, efficace et plus acérée qu’aucun glaive à deux tranchants » (He 4,12).

A ce moment de l’eucharistie, le lieu principal de l’action est l’ambon, pupitre sur lequel est posé le Livre. La messe du dimanche comporte trois lectures et un psaume.

La première lecture

Elle est tirée le plus souvent de l’Ancien Testament, en vue de préparer la lecture de l’Évangile du jour, car le Christ l’a dit :

« N’allez pas croire que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir » (Mt 5,17). Dans le temps de l’Avent, nous lisons, par exemple, les livres des Prophètes qui ont annoncé la venue du Messie.

Pourquoi lire l’Ancien Testament ? Parce que Dieu ne s’est pas révélé d’un coup, mais pendant des années, d’Abraham à Jésus. Nous mettons nos pas dans ceux de nos aînés qui ont cru en la venue Christ.

Un moment de l’année fait exception : le temps pascal (de Pâque à la Pentecôte), pendant lequel nous lisons les Actes des apôtres qui racontent les premiers temps de l’Eglise, comment les apôtres ont annoncé la Bonne Nouvelle du Ressuscité.

Le psaume

Chants de l’Ancien Testament, les psaumes nous permettent de prier et de méditer. Ils sont le type même de la réponse de l’homme à Dieu dans tous les registres de l’humain. Ils font résonner la joie et la tristesse, la crainte ou le désespoir, le désir ou le refus, la délectation comme la colère. Ils offrent toutes les nuances et combinaisons des sentiments humains. Les psaumes sont les chants de l’homme face à son Dieu, chants que lui-même nous inspire pour lui répondre. Depuis que Jésus les a priés, les psaumes trouvent une nouvelle profondeur : ils sont les chants du Fils à son Père.

La deuxième lecture

Elle est toujours issue du Nouveau Testament, des lettres des apôtres Pierre, Jacques, Jude et surtout de Paul, ainsi que de l’Apocalypse.

L’Evangile

Voici le moment le plus solennel de la liturgie de la Parole. Il ne s’agit plus seulement de la Parole de Dieu écrite, mais de la Parole de Dieu faite chair réellement. De ce fait, l’assemblée se lève, car se lever, c’est se redresser tel le paralysé grabataire remis sur ses pieds par Jésus (Lc 5,25). C’est aussi l’attitude du Christ ressuscité. Nous saluons cette parole par l’Alléluia.

C’est au ministre ordonné (évêque, prêtre, diacre) que revient la proclamation de l’Evangile. Configuré au Christ-Tête par le sacrement de l’ordre, il atteste devant l’assemblée que cette Parole n’est pas ordinaire, mais que, par sa voix, le Christ vivant parle à son Eglise.

D’où les signes de vénération adressés à l’évangéliaire :

  • l’encensement,
  • le baiser,
  • les deux acclamations qui, dans un raccourci saisissant, accompagnent la présentation de l’Évangile : « Gloire à toi, Seigneur » et la reconnaissance finale « Louange à toi, Seigneur Jésus ».

Et nous traçons trois croix sur nous : sur notre front pour que la Parole vienne nourrir notre intelligence, sur notre bouche pour que nous apportions la Parole aux autres et sur notre coeur afin que nous laissions la Parole l’envahir.

Après l’écoute des trois lectures, le deuxième temps de la liturgie de la Parole se déroule selon trois mouvements :

  • l’homélie du prêtre,
  • la profession de foi,
  • la prière des fidèles.

L’homélie

Elle fait corps avec la proclamation de l’Evangile. C’est vraiment un acte du Christ qui, par la bouche du prêtre, rend présente sa Parole. La mission qui est alors confiée à ce dernier lui commande de rendre actuelle et accessible à l’assemblée la Parole du Christ. Dès lors, ce serait faire erreur que de juger un prédicateur par « il parle bien » ou « il parle mal ». Nous qui écoutons, cherchons-nous à entendre Dieu par son prêtre ? Notre acte de foi importe autant que celui du prêtre ; ce n’est pas lui qui change le cœur des fidèles, mais l’Esprit-Saint auquel chacun doit être disponible.

La profession de foi de l’Eglise

L’assemblée récite le Credo (« Je crois », en latin), sous la forme du Symbole de Nicée ou du Symbole des apôtres. Réciter le Credo est un signe de reconnaissance de la foi de tous les chrétiens depuis les débuts de l’Eglise. C’est aussi faire mémoire de notre baptême, moment où nous avons affirmé notre foi, et surtout c’est exprimer l’unité de l’Eglise fondée sur ce sacrement qui fait d’un homme un autre Christ, « oint ».

La prière des fidèles

La prière de l’assemblée s’élargit à la mesure de l’Eglise universelle, d’où son nom de prière universelle. Elle est prononcée par les fidèles qui remplissent alors leur fonction sacerdotale en intercédant pour tous les hommes. Elle conclut la liturgie de la Parole et introduit la liturgie eucharistique.

4. La prière eucharistique

L’Église se nourrit aux deux tables de la Parole et de l’eucharistie. C’est dans la Parole que nous trouvons le sens de ce que nous réalisons quand nous faisons l’eucharistie. A ce moment de la célébration, notre regard se tourne vers l’autel.

La présentation des dons

Le prêtre présente à Dieu le pain et le vin ; les deux sont nécessaires au sacrifice du Christ. Le pain est le symbole de toute nourriture ; en l’offrant à Dieu, nous le remercions de pourvoir à notre subsistance. La liturgie juive utilise déjà le pain et à chaque Shabbat, le père de famille prononce une bénédiction sur le vin, le jour et le pain. Le vin, quant à lui, est un don excellent annoncé par Isaïe pour le festin que le Seigneur prépare à tous les peuples (Is 25, 6). Le Christ promet lui aussi le vin nouveau que ses disciples boiront dans le Royaume de son Père. Le jour de la Cène, Jésus a choisi ces deux aliments, fruits de l’activité commune de Dieu et de l’homme : celui-ci est appelé à collaborer avec le Créateur pour la mise en valeur de la terre (Gn 2, 15).

Avant de présenter à Dieu le pain et le vin, le prêtre verse quelques gouttes d’eau dans le calice, selon une coutume juive et grecque. C’est ainsi qu’a procédé Jésus à la dernière Cène. S’ajoutent le symbolisme de l’union de notre humanité à la divinité de celui qui a pris notre humanité, et celui du sang et de l’eau jaillie du côté du Christ crucifié.

Le prêtre s’approche avec humilité et confiance du sacrement de l’eucharistie. Il s’incline, demandant à Dieu d’accepter ce sacrifice, se lave les mains en prononçant des paroles tirées du Miserere, le grand psaume de la miséricorde (Ps 50, 4).

Au terme de la préparation des offrandes, l’assemblée répond au prêtre qui l’invitait à prier au moment d’offrir le sacrifice de toute l’Église : « Pour la gloire de Dieu et le salut du monde ». Ce sont les deux finalités de l’eucharistie. Il prononce ensuite la prière sur les offrandes qui conclut la présentation des dons.

Pourquoi la quête intervient-elle à ce moment de la messe ? Elle n’est pas une sorte d’impôt, mais le gage de l’amour fraternel. La participation des fidèles à la vie matérielle de l’Eglise, participation que sollicitait déjà Saint Paul auprès des Eglises qu’il visitait (1 Co 16, 1). La quête s’insère donc dans le geste de la présentation des dons.

La prière eucharistique

A qui est-elle adressée ?

La prière eucharistique est entièrement adressée au Père, par le prêtre qui parle et agit alors au nom du Christ (« par lui, avec lui et en lui ») et dans l’Esprit-Saint. L’action personnelle du ministre ordonné (prêtre ou évêque) rend présent à l’Eglise – corps du Christ – l’action de sa tête, le Christ. Ce rôle singulier du prêtre est rendu manifeste par le récit de l’Institution, où Jésus s’adresse personnellement à son Eglise : « Ceci est mon corps livré pour vous ». C’est le seul moment où le prêtre dit « je » dans la prière eucharistique : il parle au nom de Jésus.

Si le prêtre a la parole durant tout ce temps, l’assemblée prend cependant part à l’offrande par sa foi, son espérance et sa charité. A plusieurs reprises, elle confirme ce que dit un seul, en répondant « Amen ».

L’Esprit-Saint à l’œuvre

C’est non seulement le Père qui est à l’œuvre, mais aussi l’Esprit. Dans chacune des prières eucharistiques, nous demandons par deux fois au Père d’envoyer son Esprit dans les épiclèses.

Tout d’abord, sur les offrandes du pain et du vin, pour qu’elles deviennent le corps et le sang du Christ, puis, après la consécration, sur les fidèles pour qu’ils deviennent eux-mêmes « une éternelle offrande à la gloire du Père ». En invoquant l’Esprit-Saint tout d’abord sur les offrandes, puis sur l’assemblée, la liturgie manifeste que le corps eucharistique – la présence réelle – est le gage et le garant de Sa présence au milieu du corps ecclésial ou corps mystique.

Le sacrifice du Christ

En célébrant la dernière Cène avec ses apôtres au cours du repas pascal, Jésus a donné son sens définitif à la Pâque juive, en faisant d’elle sa propre Pâque : il vit dans un rite ce qu’il vivra le lendemain, le don de soi jusqu’à la mort, dans un amour poussé à l’extrême. Dans ce mystère eucharistique, nous sommes appelés à prendre part à ce don en nous configurant au Christ. En effet, « Il s’est offert une seule fois pour enlever le péché de la multitude » (He 9,28) et encore : « Nous avons été sanctifiés par l’offrande du corps de Jésus-Christ une fois pour toutes » (He 10,10). Le mystère de l’eucharistie rend présent cet unique sacrifice et nous rend participants de cette offrande : « Que l’Esprit-Saint fasse de nous une éternelle offrande à ta gloire ». Le Christ est pour nous l’unique médiateur; aussi le prêtre dit-il : « Par le Christ, notre Seigneur », dès le début de la Préface.

La structure de la prière eucharistique

La prière eucharistique est la plus haute et la plus solennelle de toutes les prières, car en son coeur se réalise la présence sacramentelle du Christ en son corps et en son sang. Quelle que soit la formule choisie (il existe onze prières eucharistiques), elle suit toujours le même mouvement:

La Préface (de praefatio : parole dite publiquement, à haute voix). Elle est une louange, un hommage au Père.

Le Sanctus : la louange de l’Église rejoint celle de tous les anges et des saints. On adore la sainteté de Dieu (Is 6,3). Prière attestée dès le IVème siècle et écho de l’acclamation des enfants d’Israël lorsque Jésus entre à Jérusalem (Mt 21,9). C’est l’hymne toujours nouvelle de la création entière, de l’univers délivré.

La prière eucharistique proprement dite, avec :

  • L’invocation au Père
  • L’épiclèse
  • Le récit de l’institution de l’eucharistie (ou consécration). La consécration est un moment solennel du sacrifice de la messe. Le célébrant fait les gestes et prononce les paroles de Jésus à la dernière Cène (« cena », en latin : « repas du soir », repas pascal qu’il a célébré avec ses apôtres et qu’il a présidé selon le rituel juif), rendant ainsi présent le Christ tout entier; homme et Dieu. Le Christ se fait pain. Dans notre manière de prier et de vivre la messe, nous continuons de prier à l’exemple de Jésus. L’eucharistie instituée par le Christ plonge ses racines dans les bénédictions juives ; elle est l’anticipation du repas des noces de l’Agneau dans la Jérusalem céleste. Enfin, le prêtre adore, en s’agenouillant, le corps puis le sang du Christ, et les propose à l’adoration des fidèles en les élevant au-dessus de lui : « Vous ferez cela en mémoire de moi. »
  • L’anamnèse (« ana », « en haut », « avant », auquel est joint « mnesis », « acte de se souvenir ». C’est donc se souvenir, faire mémoire). La mort du Christ, qui nous est précieuse, nous fait dire : « Nous proclamons ta mort Seigneur Jésus; Nous célébrons ta résurrection; Nous attendons ta venue dans la gloire. » Cette expression nous permet de nous approprier le mystère célébré.
  • La nouvelle épiclèse
  • Les intercessions, qui nous rappellent que l’eucharistie est célébrée en communion avec toute l’Eglise du ciel et de la terre, des vivants et des morts, dans la communion avec les pasteurs : le Pape, les évêques, les prêtres…
  • La doxologie, qui reprend le mouvement de l’eucharistie dans une formule ramassée et trinitaire : c’est le Christ qui rend gloire à son Père, et nous en lui.

5. La communion

Le moment de la communion : « Prenez et mangez-en tous » (Mt 26,26)

Jésus, dans sa grande prière au chapitre 17 de saint Jean, demande : « Qu’ils soient un comme nous sommes un : moi en eux et toi en moi, afin qu’ils soient parfaits dans l’unité (Jn 17,22-23). L’eucharistie nous fait entrer dans l’unité du Père et du Fils et du Saint-Esprit. La communion accroît notre union au Christ.

Le Notre Père

Nous venons de rendre gloire à Dieu, nous nous reconnaissons ses fils et lui disons « Notre Père », comme le Fils unique le dit et nous l’a enseigné.

Le don de la paix

Nous nous tournons alors vers le Fils : « Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes apôtres : je vous laisse la paix, je vous donne ma paix… » La paix est comme le condensé de tous les biens, le don messianique par excellence, car Jésus, par le mystère pascal, « a fait la paix par le sang de sa croix » (Col 1,20). A Noël, les anges ont annoncé « Paix aux hommes » et cette paix constitue le premier souhait du Ressuscité aux apôtres, le jour de Pâques (Jn 20,19 ; 21 ; 26). Donner la paix est lourd de signification : le Christ nous donne sa paix et nous la partageons. C’est la seule que nous puissions partager…

La fraction du pain

C’est à ce geste que les disciples reconnurent leur Seigneur après sa résurrection. Elle est l’un des plus anciens noms de l’eucharistie (cf. Ac 2,42). Rompre le pain est signe de convivialité, geste pratique qui devient le symbole d’un partage fraternel capable d’exprimer et de nourrir une communion. Ceux qui mangent un même pain sont « compains », ce qui montre la profondeur originelle du mot très usité de « copain ». Jésus a fait ce geste au cours des deux multiplications des pains (Mt 14,19 ; 15,36).

L’immixtion

Le fragment de pain consacré que le prêtre laisse tomber dans le calice appartient à un rite très ancien.

La communion

Après l’Agnus Dei, litanie adressée au Christ, Agneau de Dieu, dans laquelle l’assemblée l’implore d’avoir pitié de son péché et de lui donner la paix, les fidèles s’approchent pour recevoir la communion, selon les coutumes de l’Eglise et leur propre sensibilité : dans la bouche, ou en formant avec les mains « un trône », selon l’expression d’un Père de l’Eglise et dans un geste de mendiant. L’eucharistie fait l’Eglise. Ceux qui reçoivent le corps du Christ sont unis plus étroitement au Christ.

L’envoi

Après un moment de recueillement, la célébration eucharistique finit comme elle a commencé, avec le signe de la croix, mais maintenant sous forme de bénédiction : nous ne nous signons plus, mais recevons la bénédiction que nous donne le prêtre qui, au nom du Christ, nous envoie la porter à tous nos frères. Nous répondons : « Nous rendons grâce à Dieu ». L’assemblée part en mission (messe, de « missio » : envoi).

Être appelé à quoi ?

« Le Seigneur appelle. Il appelle chacun de ceux qu’Il veut voir devenir prêtres. Peut-être y a-t-il ici plusieurs jeunes qui ont entendu cet appel dans leur cœur, l’envie de devenir prêtres, l’envie de servir les autres dans les choses qui viennent de Dieu, l’envie d’être toute leur vie au service pour catéchiser, baptiser, pardonner, célébrer l’Eucharistie, soigner les malades… 

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