La pudeur pour rester libre

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À qui parler de sa vocation ? L’amour du Seigneur se révèle dans l’intimité, pas dans le brouhaha des mondanités. On ne peut pas décider de marcher à la suite du Christ sans être passé par cette intimité.

Lorsqu’une personne est traversée puis habitée par le désir de s’engager à la suite du Christ, il faut d’abord un temps pour s’émerveiller dans le secret de son coeur de ce don qui est fait. Le silence s’impose. Une vocation est comme une plante : fragile et pleine de promesses. Il faut veiller sur elle, lui donner les bonnes conditions pour qu’elle s’épanouisse. Et parmi ces conditions il y a l’intériorité et le silence respectueux.

L’amour est précieux et l’on ne peut jouer avec ses balbutiements. Il importe, lorsqu’une vocation se dessine, de garder sa liberté en parlant aux bonnes personnes, en échangeant dans la discrétion avec un prêtre, un(e) consacré(e) qui saura garder le silence sur ce qui lui est confié, donner des éléments de discernement, préserver la liberté de celui qui se livre. « Dévoiler, mettre à jour ce que l’on a perçu du projet de Dieu sur soi, met à nu, rend vulnérable. Il y a une certaine pudeur à avoir avant de s’exposer. » explique le père Emmanuel Coquet, prêtre du diocèse de Paris.

Un temps exigeant

On se préserve alors de l’influence du regard des autres ou de la pression de l’entourage. Si certains sont naturellement pudiques, pour d’autres le secret est plus difficile à garder. Pour tous, ce temps est exigeant car il demande de mettre en cohérence vie chrétienne et vie quotidienne. Il est souvent plus facile de justifier un temps de prière, une lecture, certaines relations quand on a déjà parlé de sa vocation que quand elle est encore cachée. Mais n’est-ce pas de cette façon que notre fidélité est éprouvée ?

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« Avant d’annoncer à mon entourage mon entrée en année de fondation spirituelle, je mettais un point d’honneur à avoir une vie la plus cohérente possible ; ça me tenait vraiment à coeur. Je me disais : “Je serai crédible dans la mesure où je pourrai être pleinement moi-même en vivant l’Évangile” » témoigne le père Coquet.

Préserver la liberté

« Partager son histoire intérieure, expliquer, parler de l’appel reçu demande beaucoup d’énergie ; c’est décapant. Pour cela, l’intériorité est indispensable mais aussi l’encouragement de l’Église. Nous ne sommes pas bons juges seuls, c’est pour cela qu’il est nécessaire d’être accompagné » ajoute le Père Coquet.

Et c’est vrai, parler publiquement de sa vocation risque d’engager trop tôt la liberté, mais le témoignage sera d’autant plus fort qu’il viendra de quelqu’un qui a déjà effectivement engagé sa liberté et mûri son choix. L’annonce d’une vocation change le regard de l’entourage. Cela nécessite de vérifier ce que nous annonçons. Ce n’est pas vers le futur prêtre ou la future religieuse que les regards doivent se tourner, mais bien vers le Christ qui appelle.

L’annonce d’une vocation doit inviter l’entourage à prendre au sérieux la question de Dieu dans sa vie, quelle que soit la réponse.

Être appelé à quoi ?

« Le Seigneur appelle. Il appelle chacun de ceux qu’Il veut voir devenir prêtres. Peut-être y a-t-il ici plusieurs jeunes qui ont entendu cet appel dans leur cœur, l’envie de devenir prêtres, l’envie de servir les autres dans les choses qui viennent de Dieu, l’envie d’être toute leur vie au service pour catéchiser, baptiser, pardonner, célébrer l’Eucharistie, soigner les malades… 

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