Points de repères : les diverses formes de vie consacrée dans l’Eglise 

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Toutes les formes de vie consacrée sont si variées dans l’Eglise qu’on a peine à s’y retrouver !
Voici un tour d’horizon que nous donne le pape Jean-Paul II : repères pour mieux nous réjouir de la variété des dons de l’Esprit-Saint dans notre Eglise.

« Comment ne pas faire mémoire avec reconnaissance envers l’Esprit de l’abondance des formes historiques de vie consacrée suscitées par Lui et présentes aujourd’hui dans le tissu ecclésial ? Ces formes ont l’aspect d’une plante aux multiples rameaux, qui plonge ses racines dans l’Évangile et produit des fruits abondants à tous les âges de l’Église. Quelle extraordinaire richesse ! »(§ 5)

Vie monastique

religieuses

« Dans sa forme actuelle, inspirée surtout de saint Benoît, le monachisme occidental est l’héritier d’hommes et de femmes nombreux qui, après avoir quitté la vie selon le monde, cherchèrent Dieu et se donnèrent à lui, « sans rien préférer à l’amour du Christ » (Règle de saint Benoît). Aujourd’hui encore, les moines s’efforcent de concilier harmonieusement la vie intérieure et le travail dans l’engagement évangélique de la conversion des mœurs, de l’obéissance et de la stabilité, ainsi que dans la pratique assidue de la méditation de la Parole (lectio divina), de la célébration de la liturgie, de la prière. Les monastères ont été et sont encore, au cœur de l’Église et du monde, un signe éloquent de communion, une demeure accueillante pour ceux qui cherchent Dieu et les réalités spirituelles, des écoles de la foi et de vrais centres d’études, de dialogue et de culture pour l’édification de la vie ecclésiale et de la cité terrestre elle-même, dans l’attente de la cité céleste. » (§ 6)

En bref :

  • Consacrés par les trois vœux de pauvreté, chasteté, obéissance et l’engagement de stabilité, dans une vie en communauté et l’apostolat de la prière
  • exemples : bénédictins et bénédictines (saint Benoît, sainte Scholastique…) cisterciens et cisterciennes (saint Bernard…) et bien d’autres encore…

Les instituts totalement consacrés à la contemplation

carmelites

« Ils sont pour l’Église un motif de gloire et une source de grâces célestes. Par leur vie et par leur mission, les personnes qui en font partie imitent le Christ en prière sur la montagne, elles témoignent de la seigneurie de Dieu sur l’histoire, elles anticipent la gloire future. Dans la solitude et dans le silence, par l’écoute de la Parole de Dieu, la pratique du culte divin, l’ascèse personnelle, la prière, la mortification et la communion de l’amour fraternel, elles orientent toute leur vie et toute leur activité vers la contemplation de Dieu. Elles offrent ainsi à la communauté ecclésiale un témoignage unique de l’amour de l’Église pour son Seigneur et elles contribuent, avec une mystérieuse fécondité apostolique, à la croissance du Peuple de Dieu. » (§ 8)

En bref :

  • Consacrés par les trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance dans une vie en communauté et l’apostolat de la prière
  • exemples : carmélites (sainte Thérèse d’Avila…), chartreux (saint Bruno…), clarisses (sainte Claire…), dominicaines contemplatives et bien d’autres encore…

La vie religieuse apostolique

« En Occident, on a vu fleurir au long des siècles de nombreuses autres expressions de vie religieuse, qui ont permis à d’innombrables personnes, renonçant au monde, de se consacrer à Dieu par la profession publique des conseils évangéliques selon un charisme spécifique et une forme de vie commune stable, pour les différentes formes d’apostolat auprès du Peuple de Dieu. Il en va ainsi pour les diverses familles de Chanoines réguliers, les Ordres mendiants, les Clercs réguliers et, de manière générale, les Congrégations religieuses d’hommes et de femmes qui s’adonnent à l’activité apostolique et missionnaire ainsi qu’aux œuvres multiples suscitées par la charité chrétienne. C’est un témoignage magnifiquement varié, qui reflète la multiplicité des dons communiqués par Dieu aux fondateurs et aux fondatrices. Ceux-ci, ouverts à l’action de l’Esprit Saint, ont su interpréter les « signes des temps » et répondre de manière éclairée aux exigences qui apparaissaient progressivement. Sur leurs traces, bien d’autres personnes ont cherché par la parole et par l’action à incarner l’Évangile dans leur existence, pour manifester en leur temps la vivante présence de Jésus, le Consacré par excellence et l’Apôtre du Père. Les religieux et les religieuses doivent continuer à prendre le Christ Seigneur pour modèle à toute époque, nourrissant dans la prière une profonde communion de sentiments avec Lui (cf. Ph 2,5-11 ), afin que toute leur vie soit animée d’un esprit apostolique et que toute leur action apostolique soit pénétrée d’un esprit de contemplation. » (§ 9)

En bref :

  • consacrés par les trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance, une vie en communauté et un apostolat dans le monde
  • exemples : dominicains (saint Dominique…), carmes (saint Jean de la Croix…), jésuites (saint Ignace…), franciscains (saint François, saint Bonaventure…), prémontrés (saint Norbert…), Frères des Ecoles Chrétiennes (St Jean-Baptiste de la Salle), ursulines (sainte Angèle Merici), nombreuses congrégations apostoliques masculines et féminines.

Les instituts séculiers

« L’Esprit Saint, admirable artisan de la variété des charismes, a suscité en notre temps de nouvelles expressions de la vie consacrée ; cela paraît répondre, selon un dessein providentiel, aux besoins nouveaux que rencontre aujourd’hui l’Église pour accomplir sa mission dans le monde. On pense d’abord aux Instituts séculiers, dont les membres entendent vivre la consécration à Dieu dans le monde par la profession des conseils évangéliques dans le cadre des structures temporelles, pour être ainsi levain de la sagesse et témoins de la grâce à l’intérieur de la vie culturelle, économique et politique. Par la synthèse de la vie séculière et de la consécration qui leur est propre, ils entendent introduire dans la société les énergies nouvelles du Règne du Christ, en cherchant à transfigurer le monde de l’intérieur par la force des Béatitudes. De cette façon, tandis que leur totale appartenance à Dieu les consacre pleinement à son service, leur activité dans les conditions laïques ordinaires aide, sous l’action de l’Esprit, à donner une âme évangélique aux réalités séculières. Les Instituts séculiers contribuent ainsi à assurer à l’Église, selon le caractère propre de chaque Institut, une présence efficace dans la société. » (§ 10)

En bref :

  • consacrés par un engagement à vivre les conseils évangéliques de pauvreté, chasteté et obéissance vécus selon le mode de vie de chacun dans le monde
  • exemples : l’Institut Notre Dame de Vie et bien d’autres encore…

Les sociétés de vie apostolique

« Il convient de mentionner spécialement les Sociétés de vie apostolique ou de vie commune, masculines et féminines, qui poursuivent avec leur style propre une fin spécifique apostolique ou missionnaire. Chez nombre d’entre elles, les conseils évangéliques sont assumés par des liens sacrés que l’Église reconnaît expressément. Toutefois, même en pareil cas, la particularité de leur consécration les distingue des Instituts religieux et des Instituts séculiers. Il faut sauvegarder et promouvoir la spécificité de cette forme de vie qui, au cours des derniers siècles, a produit tant de fruits de sainteté et d’apostolat, notamment dans le domaine de la charité et de la diffusion missionnaire de l’Évangile. » (§ 11)

En bref :

  • consacrés par une promesse, une vie en communauté et un apostolat dans le monde
  • exemples : oratoire de France, lazaristes (saint Vincent de Paul…), Filles de la Charité (sainte Louise de Marillac…), eudistes (saint Jean Eudes…), sulpiciens, Missions étrangères de Paris et bien d’autres encore…

Les vierges, les ermites et les veuves

vierges consacrees diocese paris

« Les vierges consacrées par l’Évêque diocésain entrent dans une relation étroite avec l’Église et elles se mettent à son service, tout en restant dans le monde. Seules ou associées, elles constituent une image eschatologique de l’Épouse céleste et de la vie future, dans laquelle l’Église vivra finalement en plénitude l’amour pour le Christ son Époux.
Les ermites, hommes et femmes, appartenant à des Ordres anciens ou à des Instituts nouveaux, ou encore en dépendance directe de l’Évêque, témoignent de la fugacité du temps présent par leur séparation intérieure et extérieure du monde ; ils attestent par le jeûne et la prière que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de la Parole de Dieu (cf. Mt 4, 4). Cette vie « au désert » est une invitation pour leurs semblables et pour la communauté ecclésiale elle-même à ne jamais perdre de vue la vocation suprême, qui est de demeurer toujours avec le Seigneur.
On assiste aujourd’hui au retour de la consécration des veuves connue depuis les temps apostoliques (cf. 1Tm 5,5 ; 1Tm 5,9-10 ; 1Co 7, 8), ainsi que de celle des veufs. Par leur vœu de chasteté perpétuelle pour le Royaume de Dieu, ces personnes se consacrent dans leur condition pour se donner à la prière et au service de l’Église. » (§ 7)

Nouvelles expressions de vie consacrée

« Après le Concile œcuménique Vatican II, on a vu apparaître des formes de vie consacrée nouvelles ou renouvelées. Dans de nombreux cas, il s’agit d’Instituts semblables à ceux qui existent déjà, mais nés de nouveaux élans spirituels et apostoliques. Leur vitalité doit être confirmée par l’autorité de l’Église, à laquelle il revient de procéder aux évaluations nécessaires, tant pour éprouver l’authenticité de la finalité qui les a inspirés que pour éviter la multiplication excessive d’institutions similaires, avec le risque d’une fragmentation nocive en groupes trop petits. Dans d’autres cas, il s’agit d’expériences originales, qui sont à la recherche d’une identité propre dans l’Église et attendent d’être officiellement reconnues par le Siège apostolique, à qui seul revient le jugement définitif. Ces nouvelles formes de vie consacrée, qui s’ajoutent aux anciennes, témoignent de la puissance d’attraction que le don total au Seigneur, l’idéal de la communauté apostolique et les charismes de fondation continuent d’exercer sur la génération actuelle. Elles sont aussi le signe de la complémentarité des dons de l’Esprit Saint. »

« Dans la nouveauté, l’Esprit ne se contredit pas ! La preuve en est que les nouvelles formes de vie consacrée n’ont pas supplanté les précédentes. Malgré une telle variété, on a pu conserver l’unité fondamentale, car il n’y a qu’un seul appel à suivre Jésus chaste, pauvre et obéissant, dans la recherche de la charité parfaite. Cet appel, comme c’est le cas dans toutes les formes de vie consacrée déjà existantes, doit être présent également dans celles qui se proposent comme nouvelles. » (§ 12)

  • communautés du Renouveau : communauté de l’Emmanuel, communauté des Béatitudes, communauté du Chemin Neuf et beaucoup d’autres…
  • nouvelles formes de consécration dans le monde : auxiliaires de l’apostolat, consacrés dans les foyers de charité, consacrés au sein de l’Opus Dei, communauté apostolique Saint François-Xavier et beaucoup d’autres…

Saint Jean-Paul II – Vita Consecrata exhortation apostolique post-synodale sur la vie consacrée du 25 mars 1996.

Être appelé à quoi ?

« Le Seigneur appelle. Il appelle chacun de ceux qu’Il veut voir devenir prêtres. Peut-être y a-t-il ici plusieurs jeunes qui ont entendu cet appel dans leur cœur, l’envie de devenir prêtres, l’envie de servir les autres dans les choses qui viennent de Dieu, l’envie d’être toute leur vie au service pour catéchiser, baptiser, pardonner, célébrer l’Eucharistie, soigner les malades… 

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