Comment parlez vous à vos enfants de leur avenir ?

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Comment allez-vous parler à vos enfants de leur avenir, comment allez-vous construire leurs études, en les situant, non pas par rapport aux quarante années qui viennent mais par rapport à l’aujourd’hui de Dieu qui maintenant est présent et les appelle ? Le critère de discernement d’une personne pour savoir où elle doit aller n’est pas le temps chronologique qui fait que demain il y aura un monde meilleur mais le temps présent qui fait qu’aujourd’hui j’apprends à vivre à la mesure de l’éternité.

Devenir saint dès l’âge de cinq ou six ans est une possibilité réelle – chose importante que l’on oublie parfois. La sainteté n’est pas d’abord le partage des gens de quatre-vingt-quinze ans qui auraient essayé toute leur vie de connaître l’humanité dans sa plénitude. Un enfant de sept ans, dans l’offrande de sa liberté à l’échelle de l’éternité, peut vivre déjà la plénitude de l’homme dans sa relation au Christ. Cela va évidemment purifier l’ambition, non pas l’enlever mais la purifier, la libérer.

pere et fils main

Sur ce point, la famille joue un rôle fondamental. Dans la famille se donnent en effet toutes les premières paroles sur l’ambition, se dévoile à l’enfant l’horizon de son avenir. Lorsque la famille a comme horizon une réussite sociale, une carrière qu’il faudrait accomplir, c’est plus compliqué de poser votre vie et de la donner à Dieu dans la vie consacrée. (…) De fait, il n’est pas si simple d’avoir aujourd’hui un échange simple autour d’une table familiale en disant que le véritable avenir de l’homme, c’est d’être comme le Christ et que cette configuration au Christ à l’échelle de l’éternité est possible dès l’enfance dans ce qu’on appelle la première communion.

(…) Avoir appris dans sa famille qu’il n’y a de vie véritable en dehors de la vie éternelle, qu’il n’y a de vie véritable en ce monde que par le don total de soi, change son rapport au temps qui passe. Il est évident qu’un célibat consacré est inenvisageable sans l’expérience concrète de la vie éternelle, déjà concrètement éprouvée. La fidélité conjugale est aussi dans cet ordre-là. (…)

La famille apprend, lorsque son horizon est l’éternité qu’il est possible d’aimer jusqu’au bout et de mourir pour la vérité. La famille est en effet le premier chemin de la liberté spirituelle qui permet d’être engagé dans le monde, non pas à la mesure de ses succès, non pas à la mesure des images de succès que le monde projette et dans lequel on serait tenté de conduire l’humanité, mais dans ce qu’on appelle une liberté de conscience qui, parce qu’elle est comblée de grâce, est prête à tout.

Préparer un enfant à la première communion à dix ans, ou à treize ans, ou à vingt-ans ou à quarante ans, c’est le situer non pas dans l’horizon de la mort – « un jour, je vais mourir » – mais dans la plénitude de la vie déjà accordée : « aujourd’hui, je vis pleinement ». On voit bien que cet « aujourd’hui, je vis pleinement » qui s’appelle aussi une profession de foi, cela suppose un travail au jour le jour : on ne fait pas de réserve d’amour, on ne fait pas de réserve de vie ! On la reçoit comme le pain quotidien, au jour le jour. Quand je me lève le matin, quand je suis assis au milieu de mes enfants, quand je joue avec eux – non pas comme des maîtres qui auraient acquis la certitude de l’éternité, mais avec eux – je vis la possibilité concrète d’aimer jusqu’au bout. Dans une famille, cela se joue ainsi, au quotidien, en faisant la vaisselle, en passant le balai, en donnant la vie sans s’en apercevoir mais en l’éprouvant vraiment.

(…) Sous prétexte de réussite professionnelle, de réussite familiale et de vocation, on imagine que demain se jouera la vie véritable. La vie familiale est le lieu premier de la vie ecclésiale qui permet, dès l’enfance, et dès aujourd’hui, d’aimer jusqu’au bout. Chacun est conduit à la possibilité réelle d’aimer, de pardonner et d’être aimé. De ces personnes qui se marient et qui donnent la vie, se construit la grande communauté ecclésiale qui devient sel de la terre et la lumière du monde. Par elles, est appelée à s’éprouver, non pas par de grands discours mais par la vie concrète de sa journée, l’avenir de l’humanité, l’avenir réel de l’homme. Aujourd’hui, dans la famille, se joue le grand mystère de l’amour véritable, celui qui construit l’Eglise, celui qui conduit à Dieu.

P. Alexis Leproux – Extraits d’une conférence à l’église Sainte Anne de la Butte-aux-cailles à Paris, le 14 mai 2011, sur le thème « La famille, cellule d’Eglise ».

Être appelé à quoi ?

« Le Seigneur appelle. Il appelle chacun de ceux qu’Il veut voir devenir prêtres. Peut-être y a-t-il ici plusieurs jeunes qui ont entendu cet appel dans leur cœur, l’envie de devenir prêtres, l’envie de servir les autres dans les choses qui viennent de Dieu, l’envie d’être toute leur vie au service pour catéchiser, baptiser, pardonner, célébrer l’Eucharistie, soigner les malades… 

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